6 février 2011

Passages : Tura Satana


Tura Satana (1938-2011) n'était pas une actrice, c'était une présence, Mais quelle présence ! Elle vient de disparaître en nous laissant quelques films dont bien sûr Faster, Pussycat! Kill! Kill! (Russ Meyer, 1965) dont je me repasse souvent des scènes, notamment l'intro ci-dessous, pour le fun et l'énergie. Go, Tura! Go!

Films vus par moi(s) : février 2011


*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais

Sherlock Holmes (Guy Ritchie, 2009) 0
Je ne suis pas allé plus loin que 45 minutes : si le point de vue sur Holmes et sa relation à Watson m'ont paru intéressants (et c'est toujours un plaisir de voir Downey Jr et Law), la réalisation frénétique de Ritchie, ses ralentis et accélérés, la vision baroque et CGI de Londres et les anachronismes m'ont saoulé. BR

The King's speech / Le discours d'un roi (Tom Hooper, 2010) ***
Proche dans son esprit et sa forme de l'excellent "The Queen" de Frears (2006), cet aperçu intime d'un moment méconnu de la monarchie britannique récente parle aussi de l'humanité des têtes couronnées (et du triomphe sur soi). Firth, Rush et Bonham Carter sont splendides. Du très bon cinéma narratif, sans plus. Drive in

Haevnen / Revenge / In a better world (Susanne Bier, 2010) **
L'amitié dangereuse entre deux jeunes adolescents danois, l'un en révolte contre la mort de sa mère et l'autre martyrisé par ses camarades de classe. La souffrance sous ses multiples formes (deuil, brimades, isolement, rage...) est explorée à travers un complexe portrait de ces enfants que les adultes ne comprennent pas. Avion

Day of the outlaw / La chevauchée des bannis (André de Toth, 1959) ***
Un western crépusculaire sur des accords de marche funèbre mais dans le blanc aveuglant des neiges du Wyoming. Les personnages principaux (Ryan et Ives, parfaits) évitent les clichés du genre et une longue scène de danse forcée, métaphore d'un viol collectif, dégage une tension inouïe. Un film aux passionnants choix formels. DVD Z2 UK

The long day closes / Une longue journée qui s'achève (Terence Davies, 1992) ***
Par petites scènes oniriques et pictorialistes, le réalisateur gay se souvient de ses 11 ans solitaires dans le Liverpool de 1956, entre le quotidien familial et scolaire et l'évasion par le cinéma. Ce film touché par la grâce a résonné en moi comme peu. Je n'écouterai plus jamais "Tammy" de Debbie Reynolds de la même façon. DVD Z2 UK

Van Diemen's Land (Jonathan auf der Heide, 2009) *
En 1822, quelques bagnards évadés se perdent dans la forêt vierge tasmanienne et se livrent (entre eux) au meurtre cannibale pour survivre. Ce fait-divers réel passe assez mal le cap de l'écran malgré la splendeur des paysages et de la photo : après le premier tué, la répétition s'installe avec l'ennui. Herzog en aurait fait autre chose. DVD Z2 UK

Shaun of the dead (Edgar Wright, 2004) 0
C'est cool, c'est décalé, c'est plein d'effets visuels et sonores et les zombies se font dézinguer par les deux héros loosers avec flegme et humour : le ton et la forme, insupportables, m'ont cassé les pieds et j'ai lâché cette comédie d'horreur anglaise au bout de 45 minutes. Pourtant, j'aime beaucoup "Zombieland", excellent dans le genre. DVD Z2 UK

5 février 2011

Americans, like me and you

Ces photomontages m'enchantent. Ils me font aussi penser à cette déclaration que quelques Weight Watchers américains perfides avaient faite quand Elizabeth Taylor, au milieu des années 70, était passée par une brève mais spectaculaire phase de surcharge pondérale : "On a essayé toute notre vie de ressembler à Elizabeth Taylor et aujourd'hui, on est fiers parce qu'on a réussi !"

Quelques américains, comme vous et moi...