Reverend Runt dans "Barry Lyndon" (1975)
Son étrange physique pointu, sa tête en triangle, ses yeux en amande et son nez à piquer les gaufrettes sont reconnaissables entre mille. Son apparence était toute désignée pour lui faire jouer les salauds perfides ou les victimes. Pourtant, tous ses rôles offrent à ses personnages une volonté dure comme fer, une force qui sort d'on ne sait où et une belle dose de résilience : elles en font la plupart du temps des antihéros qui triomphent en joker des obstacles placés sur leur route.
Geoffrey Ingham dans "Un goût de miel" (1961)
Murray Melvin (né en 1932) a reçu le Prix d'Interprétation à Cannes en 1962 pour son rôle d'un jeune homosexuel anglais qui se prend d'amitié pour une fille-mère ouvrière dans le formidable A taste of honey / Un goût de miel de Tony Richardson. Ken Russell ne s'y est pas trompé et a fait de lui un de ses acteurs fétiches, lui autorisant un jeu de toutes les outrances (qui l'a vu les narines frémissantes d'hystérie en Father Mignon, l'apothéose de sa carrière, dans The Devils / Les Diables, ne peut pas l'oublier). Stanley Kubrick, lui aussi, lui a fait porter la robe ecclésiastique - celle qui lui va le mieux, assurément - dans Barry Lyndon.
Father Mignon dans "Les Diables" (1971)
Le cinéma n'a malheureusement pas su l'exploiter à sa pleine mesure et c'est sur la scène et à la télé que Murray Melvin a été le plus visible au long d'une carrière de déjà cinquante ans, plutôt dans des seconds rôles dont il ne fait qu'une bouchée de ses lèvres pincées. Son inquiétant personnage dans quelques épisodes de la série Torchwood de la BBC l'a fait découvrir à la jeune génération (qui d'ailleurs s'en fout).
Son étrange physique pointu, sa tête en triangle, ses yeux en amande et son nez à piquer les gaufrettes sont reconnaissables entre mille. Son apparence était toute désignée pour lui faire jouer les salauds perfides ou les victimes. Pourtant, tous ses rôles offrent à ses personnages une volonté dure comme fer, une force qui sort d'on ne sait où et une belle dose de résilience : elles en font la plupart du temps des antihéros qui triomphent en joker des obstacles placés sur leur route.
Geoffrey Ingham dans "Un goût de miel" (1961)
Murray Melvin (né en 1932) a reçu le Prix d'Interprétation à Cannes en 1962 pour son rôle d'un jeune homosexuel anglais qui se prend d'amitié pour une fille-mère ouvrière dans le formidable A taste of honey / Un goût de miel de Tony Richardson. Ken Russell ne s'y est pas trompé et a fait de lui un de ses acteurs fétiches, lui autorisant un jeu de toutes les outrances (qui l'a vu les narines frémissantes d'hystérie en Father Mignon, l'apothéose de sa carrière, dans The Devils / Les Diables, ne peut pas l'oublier). Stanley Kubrick, lui aussi, lui a fait porter la robe ecclésiastique - celle qui lui va le mieux, assurément - dans Barry Lyndon.
Father Mignon dans "Les Diables" (1971)
Le cinéma n'a malheureusement pas su l'exploiter à sa pleine mesure et c'est sur la scène et à la télé que Murray Melvin a été le plus visible au long d'une carrière de déjà cinquante ans, plutôt dans des seconds rôles dont il ne fait qu'une bouchée de ses lèvres pincées. Son inquiétant personnage dans quelques épisodes de la série Torchwood de la BBC l'a fait découvrir à la jeune génération (qui d'ailleurs s'en fout).
Murray Melvin est l'un des acteurs les plus excentriques et fascinants du cinéma britannique (et qui plus est, doté d'un sens de l'humour camp ravageur dans ses interviews) : ses apparitions inattendues au détour d'un film me ravissent comme peu d'autres (l'autre jour, par exemple, dans Alfie de Lewis Gilbert). Il est l'essence même de la "Cult Movie Star" et figure à sa place tout en haut de ma liste personnelle. En écrivant ces lignes, j'ai presque envie de lui envoyer une photo de lui pour qu'il me la dédicace. C'est dire si je l'aime.
Bilis Manger dans "Torchwood" (2007)