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5 juin 2010

Rue and Bea and Estelle and Betty

Rue McClanahan (1934-2010)
Blanche Devereaux forever

Une sincère tristesse m'a envahi avant-hier quand j'ai appris par le site du NYT la mort à New York de Rue McClanahan, à l'âge de 76 ans. C'était Blanche dans The Golden Girls, sans doute ma série TV préférée (avec Mad Men, ce qui n'a rien à voir). Blanche Devereaux, une southern belle nymphomane qui approchait de la soixantaine et qui partageait sa maison de Miami avec trois colocataires, trois femmes sur le retour aux personnalités impayables.

Les quatre Golden Girls :
Blanche, Rose, Sophia et Dorothy

The Golden Girls est la seule série dont je regarde régulièrement l'un ou l'autre des épisodes des sept saisons (1985-1992, disponibles en DVD Z1). Avec toujours l'assurance de rire pendant trente minutes. Un show avec une qualité d'écriture de tous les instants, une perfection de jeu à l'unisson des quatre comédiennes et l'audace sans cesse surprenante de parler franchement dans une série TV (diffusée à l'origine sur NBC) de la vieillesse qui arrive avec son cortège de petits ou grands maux. Comme l'arthrose, le veuvage et la solitude. Mais qui parlait aussi sans détour du travail et de la sexualité des seniors, des préjugés sociaux et de la lutte entre générations. Et tant d'autres choses sur les territoires desquels les scénaristes TV osaient à l'époque rarement s'aventurer. Le tout avec un humour ravageur, un don de la réplique assassine et un optimisme auxquels rien ne résistait. Un éclat de rire toutes les quinze secondes et des moments-cultes à n'en plus savoir que faire. Et surtout, une tendresse, cette tendresse... L'amitié plus forte que tout. The Golden Girls était un show qui accumulait des sommets de talent : en son temps, il a été justement récompensé par une flopée de Golden Globes et d'Emmy Awards.

Rue McClanahan, Estelle Getty, Bea Arthur, Betty White
et leurs Emmys

Après Estelle Getty, disparue en 2008, Beatrice Arthur, en 2009, c'est donc au tour de Rue McClanahan de s'être fait la belle en laissant tous les fans de la série un peu orphelins de fiction. Aujourd'hui, Betty White doit se sentir bien seule. Mais les DVD, la VOD et les reruns de la série continueront à garder Sophia, Dorothy, Blanche et Rose young... forever.

Un de mes échanges préférés de la série (mais l’écriture du show tout entier les fait crépiter comme des feux d’artifice) :

Dorothy : « Tiens, j’ai rencontré une libanaise très sympa. Je l’ai invitée à prendre un verre à la maison ce soir »
Blanche : « Ah ! Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas de ça chez moi ! Ces femmes-là, je ne les comprendrai jamais !»
Dorothy : « J’ai dit libanaise, Blanche ! J’ai pas dit lesbienne ! »

The Golden Girls
"Thank you for being a friend" chantait le générique