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1 mai 2017

Heroes of mine : Danielle

Aujourd'hui Danielle Darrieux a 100 ans. 







16 avril 2016

Heroes of mine : Jimmy

Entre 1983 et 1997, Marilyn Monroe est revenue dans les clubs et cabarets américains par la grâce troublante et le travail acharné de son plus génial "impersonator" : Jimmy James. Un jeune type du Texas qui avait envie de voir du pays et de se dépasser. Il est allé loin et est entré dans la légende des transformistes et de la communauté monroéenne. Jimmy James a décidé de se séparer de son personnage de Marilyn en 1997 : l'âge et les kilos l'emportant, il a sagement évité le risque de la caricature. Mais il continue à ce jour ses apparitions avec d'autres idoles. Bravo l'artiste !









8 avril 2016

Heroes of mine : John


Les visages de John Gavin.

Acteur.
Ambassadeur.
Constance Towers.

Les octogénaires d'aujourd'hui ont été les trentenaires d'hier.
John Gavin, né le 8 avril 1931.










A time to love and a time to die
Imitation of life
Psycho
Spartacus
Midnight lace
Tammy tell me true

14 février 2016

Heroes of mine : Pascale


Cet après-midi, j'entre dans la galerie Les Filles du Calvaire pour voir l'exposition "Smith" et la galeriste me dit que la projection du film va commencer en me tendant un casque. Quel film ? Une vidéo d'art de 59 minutes, je n'étais pas très chaud mais rien ne m'obligeait à rester jusqu'au bout, je me suis donc assis...


J'ai vite été intrigué puis pris par le film, titré "Spectrographies", autour de rencontres entre des vifs et des fantômes dans des paysages de neige, la nuit parisienne et des espaces indistincts. Et soudain, Pascale Ogier est apparue sur l'écran, dansant sur la chanson "Les tarots" d'Elli et Jacno dans la séquence de la première fête des "Nuits de la pleine lune" de Rohmer. J'ai senti quelque chose qui remontait de très loin et j'ai compris que le film allait frapper bien et fort.


Un peu plus tard, Jacques Derrida converse avec Pascale Ogier (dans un extrait de "The science of ghosts" de Ken McMullen, 1983) en lui expliquant que le cinéma est l'art des fantômes. Puis il lui demande si elle, elle croit aux fantômes. Elle hésite et lui répond avec assurance : "Maintenant, oui, absolument".


Pascale Ogier est morte brutalement la veille de ses 26 ans, le 25 octobre 1984, quelques semaines après avoir reçu le prix d'interprétation féminine à Venise pour son rôle de Louise dans "Les Nuits de la pleine lune". J'avais vu le film de Rohmer à sa sortie et, comme toute ma génération je crois, j'étais tombé amoureux de cette jeune actrice maigre et éthérée aux grands yeux bleus clairs, à la coiffure bouffante et à la voix à la tonalité si douce. L'annonce de sa mort brutale, inadmissible, nous avait comme coupé l'herbe sous les pieds et mis en colère. Renaud avait même écrit une chanson rageuse à sa mémoire : "P'tite conne".


La vidéo "Spectrographies" m'a bouleversé. Le délicat spectre de Pascale Ogier qui danse à l'écran et répond face caméra au philosophe qu'elle croit aux fantômes, m'a rappelé que moi aussi j'y crois, absolument, quand je regarde un film.


Pascale Ogier (1958-1984)

10 novembre 2015

Heroes of mine : Jacqueline


Jacqueline Susann (1918-1974)

Après avoir enfin compris qu'elle ne réussirait pas à percer comme actrice à Broadway ni à Hollywood (mais ayant connu un certain succès dans la pub TV), Jacqueline Susann se dit qu'elle pouvait broder sur ce qu'elle y avait vu et tapa dans le mille et la fortune à 45 ans avec ses quatre romans mélotrashs qui atteignirent la stratosphère des ventes internationales dans les années 60 et 70 : "Every Night, Josephine!" (1963), "Valley of the Dolls" (1966), "The Love Machine" (1969), "Once is not enough" (1973) et deux romans posthumes un peu plus tard, trop tard : "Dolores" (1976) et "Yargo" (1979).


Jackie & Andy

Parce qu'elle mourut tôt, Jacqueline Susann, terrassée en 1974 par le cancer qu'elle avait combattu douze ans. Sa vie fut d'ailleurs, entre la gloire et la tragédie, les dollars et l'alcool, l'extase et la peur, le meilleur de ses propres romans. Elle épousa un petit agent artistique, Irving Mansfield, qui la poussa à la machine à écrire et son succès à elle fut leur triomphe à eux deux. Leur fils unique était autiste. Le journaliste Jack Martin, qui a bien connu le couple Susann-Mansfield à Los Angeles, a pu dire : "Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui ait adoré la célébrité plus qu'eux : ils s'y roulaient comme des cochons dans la merde".


The Susann-Mansfields at home

Je devais avoir une dizaine d'années, j'avais trouvé "The Love Machine" dans la bibliothèque de mes parents et je l'avais lu en cachette, assez honteux des scènes que je sentais bien ne pas m'être destinées. Ca changeait de Jules Verne. Je n'ai jamais oublié le livre, son titre et sa couverture, mais j'avais détourné le regard de Jacqueline Susann jusqu'à ce que je voie récemment l'adaptation filmée de "Once is not enough" (Guy Green, 1975). J'aime sans réserve les mélotrashs hollywodiens et celui-là, comme tous les autres, ne m'a pas déçu.


Avant la gloire : Hollywood Starlet 

Jacqueline Susann est donc réapparue. Je viens de finir son excellente biographie par Barbara Seaman "Lovely Me : The Life of Jacqueline Susann" (1987) et j'ai maintenant presqu'envie de me mettre à ses cinq romans que je ne connais que de titres et de réputation. Ambition, sexe, visons et comprimés. Et le sixième, "The Love Machine", de le relire peut être. Une fois ne suffit pas.


Jacqueline Susann s'habillait en couleurs violentes et son eye liner a défini les Sixties. Son portrait en statue-cube ci-dessous est le plus connu. Elle ressemblait à l'autre Jacqueline. Ses héroïnes utilisées, abusées, fracturées par les hommes annonçaient l'irruption du Féminisme dans la société américaine. Elle faisait de la politique sans le savoir. En Pucci. Quelqu'un de bon goût, décidément.


Sixties Icon. Immortal.

3 avril 2015

Heroes of mine : Delphine




 Delphine Seyrig (1932-1990)

28 septembre 2014

Heroes of mine : Fréhel


Fréhel (1891-1951)

Ce n'est pas parce que la maison de sa grand-mère où elle passa sa petite enfance est à quelques minutes à pied de ma propre maison de famille en Bretagne que j'aime Fréhel. Mais ça y fait. Une plaque sur le mur et le nom de la ruelle commémorent son passage là-bas (dans le Finistère Nord, à Primel-Trégastel) et je ne manque jamais d'y aller quelques moments quand je suis dans le coin.

Fréhel. Sa vie vagabonde, sa voix quand elle chante et quand elle parle, sa présence physique dans les quelques documents qui traînent sur elle et surtout dans les films où ses apparitions sont toujours terrassantes font qu'elle reste, malgré les décennies qui passent et l'éloignent, l'une des personnalités les plus miraculeuses de l'art populaire français, music-hall, chanson et cinéma.

Tout chez elle me fascine : ses identités (la petite Marguerite Boulc'h, la débutante Môme Pervenche, la grande Fréhel), ses transformations physiques, de la beauté courtisane des années 1910 à la matronne prématurément bouffie des années 1930 et 1940 et sa trajectoire privée et professionnelle qui boucla une boucle de la misère au caniveau en passant par l'argent et la gloire, l'alcool et la coco. Et sa voix, cette voix !


Quand elle s'emparait d'une chanson, d'un réalisme poétique et dramatique qui était la signature de son époque, elle ne se contentait pas de l'interpréter, elle la vivait et elle la combattait. Combien aurais-je donné pour avoir la chance de la voir sur scène, à Bobino ou au Boeuf sur le Toit, et peut-être plus encore, sur les estrades de ces fêtes foraines et bals populaires où elle se sentait tellement chez elle. Elle commençait parfois un tour de chant par une adresse aux clients : "Fermez vos gueules, j'ouvre la mienne !".


J'écoute souvent les disques que j'ai d'elle (notamment les trois CD indispensables de la collection Chansophone), je ne m'en lasserai jamais. Ses titres sont des programmes, surtout ceux des années 30, son âge d'or : "L'obsédé", "La coco", "Les filles qui la nuit", "Sous la blafarde", "Pauvre grand", "A la dérive", "La peur", "Maison louche". Ces chansons sont sans doute plus oubliées que son plus grand succès, "La java bleue", qui est entraînante, facile et légère. Celles-là sont sombres, terribles, sublimes. Ce sont des histoires qui s'ouvrent et se referment sur leur abîme en trois minutes. La voix et le phrasé de Fréhel les haussent au niveau de la Tragédie. Elle seule a su faire ça (pardon, Damia !).


Et quand les chansons ne suffisent pas, quand on veut revoir Fréhel (parce que Fréhel se voit tout autant qu'elle s'écoute), il suffit de se repasser ses quelques scènes du "Roman d'un tricheur" (Sacha Guitry, 1936) ou de "Pépé le Moko" (Julien Divivier, 1937). Quand elle est à l'écran, elle réussirait à éclipser Guitry, Gabin, Balin et les autres. Les seconds rôles qu'elle eût au cinéma furent tous de premier choix.


dans "Pépé le Moko", elle fredonne et pleure en écoutant
sa propre chanson "Où est-il donc ?" sur un grammophone 

Fréhel est morte en 1951, elle avait 59 ans et elle avait usé sa corde par les deux bouts. Il paraît que sa tombe au cimetière de Pantin est parfois fleurie. Je n'y suis jamais allé.

PS : Merci à Violaine Schwartz pour sa déclaration passionnée à Fréhel dans son beau livre "Le vent dans la bouche" (POL, 2013). 

5 avril 2013

Heroes of mine : Roger


Roger Ebert (1942-2013)

Roger Ebert. Ses critiques de films pour le Chicago Sun-Times, même si on n'était pas d'accord avec elles (ce qui pouvait arriver mais finalement assez rarement) étaient toujours claires, sensibles, argumentées et splendidement écrites. Son angle d'approche était depuis le début - enfin depuis sa critique de "Persona" de Bergman en 1967 - celle de l'implication émotionnelle, la plus légitime quand on y pense. En 1975, il avait eu le Prix Pulitzer de la Critique, le premier du genre. Quelques années avant, en 1969, il avait écrit le scénario du délirant "Beyond the Valley of the Dolls" de Russ Meyer.

Tous ses livres (dont la série "Great Movies") étaient passionnants, l'amour du cinéma éclatait à chaque page. Ses émissions télé de critiques de films ont formé deux générations de cinéphiles américains et d'ailleurs. Ses fameux "Thumbs Up!", gimmick agaçant mais mémorable, polluaient les jaquettes de bien des DVD US mais étaient aussi la garantie que le film n'était pas sans intérêt. Son site web et son blog étaient dignes d'être consultés quotidiennement, il y avait toujours un chouette article à lire le matin en buvant son café. Son film préféré était "Gates of Heaven" (1978), le documentaire d'Errol Morris sur un cimetière d'animaux de compagnie et son réalisateur Werner Herzog.

En septembre 2011, il avait publié son autobiographie, "Life Itself", un bouquin magnifique où il reconnaissait que le cinéma c'était aussi la vie. Il a lutté des années contre le cancer et n'avait pas peur de montrer son visage défiguré dans les médias et de parler de son combat, ça aussi c'était la vie. Il vient de mourir à 70 ans. Son dernier post sur son blog, il y a deux jours, se terminait sur ces mots : "I'll see you at the movies". Roger Ebert était un type bien, généreux, on le sentait sans le connaître. Il me manque déjà.

Il y a quelques années, j'avais écrit un post sur lui. Je viens de le relire et je resigne.

7 mars 2013

Heroes of mine : Christine





Christine Pascal (1953-1996)

27 janvier 2013

Heroes of mine : Paula

 Paula Prentiss (née en 1938)

Paula Prentiss, cette formidable actrice, n'a pas eu (ou voulu) la carrière qu'elle aurait pu faire : une poignée de rôles seulement au cinéma entre 1960 et 1975, quelques rôles à la télé, un peu de théâtre. 


Et pourtant, elle crève l'écran chaque fois qu'elle apparaît et sa présence dans un film est l'assurance de scènes mémorables. "Where the boys are", "Man's favorite sport", "The Stepford wives", "The parallax view" sont en eux-mêmes de très bons films mais elle leur donne, par sa présence naturelle, son charme énergique, son physique d'all american girl sportive et smart et sa voix chaude aux intonations chantantes un surplus d'âme.

dans "The Stepford wives" (Bryan Forbes, 1975)

Et quand il le faut, son instinct de la comédie fait des merveilles. Paula Prentiss fait partie de ces quelques discrètes actrices américaines (avec Karen Black et Lesley Ann Warren) qui ont marqué de leur forte personnalité et de leur physique atypique le cinéma des Seventies, trop largement dévolu aux hommes.

Au fait : aux dernières nouvelles, elle va bien.

Paula Prentiss en 2011