Divine in Female Trouble (John Waters, 1974) ***
25 décembre 2015
8 décembre 2015
Films vus par moi(s) : décembre 2015
*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais
Goupi Mains Rouges (Jacques Becker, 1942) ***
Une famille d'agriculteurs se déchire et fait corps autour d'une morte et d'un magot caché. Cette galerie de personnages formidablement bien écrits, qui ont tous un surnom liée à une petite manie (Mes Sous, Tisane, Tonkin, Cancan, La Loi, L'Empereur, Dicton...), tourne en huis clos dans une ferme et révèle avec humour et clairvoyance des liens et des rancoeurs universels. Le casting étincelle, mené par Fernand Ledoux et un Robert Le Vigan génial. BR Fr
Susie & les Baker Boys / The Fabulous Baker Boys (Steve Kloves, 1989) 0
Un ennui insurmontable se dégage de ce film dont la première heure (je n'ai pas vu le reste) est toute entière sur le même ton monocorde, entre le personnage désabusé de Jeff Bridges, celui nerveux de Beau Bridges et la langueur feinte de Michelle Pfeiffer. L'histoire de ce duo de frères pianistes qui engage une chanteuse (très médiocre) ne décolle à aucun moment, la musique de piano bar est chiante et la mise en scène routinière. BR Fr
How I ended this summer / Kak ya provel etim letom (Alexei Popogrebsky, 2010) 0
Dans le Grand Nord russe, une crise de confiance s'installe entre deux météorologistes (un quadragénaire, l'autre dans la vingtaine) confinés près de l'Océan Arctique. Le rude paysage et les deux bons acteurs font que le film se suit mais au final, le sentiment de malhonnêteté l'emporte, à cause des multiples situations et actions volontairement non expliquées qui confinent à la pose artistique. Un film artificiellement énigmatique, roublard. BR UK
These final hours (Zak Hilditch, 2013) **
Un mec taiseux et une petite fille roulent à travers la région de Perth pour chercher leurs proches respectifs dans les dernières heures avant la fin du Monde. Derrière l'alibi d'un film d'Apocalypse, une ode élégiaque et funèbre aux relations humaines, tissée de clichés autant que de scènes originales et portée par la présence intense des deux acteurs principaux, improbable couple de hasard. Un petit "Melancholia" australien qui fait son effet. BR Allem
Trois souvenirs de ma jeunesse (Arnaud Desplechin, 2015) 0
Aïe ! J'adore "Rois et reine" et "Un conte de Noël" mais celui-là, patatras. Le début promettait mais en entrant dans l'histoire d'amour de Paul et d'Esther, j'en suis sorti. Personnages insupportables, écriture et dialogues narcissiques, jeu affecté du jeune Quention Dolmaire (sorte de néo Charles Denner, il ira loin quand plus retenu) et chichitteries de mise en scène. La séquence finale avec Amalric est grotesque. Aucune affinité. BR Fr
La griffe du passé / Out of the past (Jacques Tourneur, 1947) **
Robert Mitchum est ramené aux liaisons dangereuses de son passé de détective dans ce film noir où les motivations criminelles des personnages, escrocs (Kirk Douglas) et femmes fatales (Jane Greer, Rhonda Fleming), sont aussi obscures que les zones d'ombres de la magnifique photo en N&B. La force de film archétypal repose surtout sur son utilisation expressionniste de la lumière, éclatante de sérénité, menaçante de corruption. BR US
The homesman (Tommy Lee Jones, 2014) ***
En 1855, une pionnière (Hilary Swank) s'adjoint un vagabond (Tommy Lee Jones) pour conduire trois femmes ayant perdu la raison à travers le Nebraska. Un western crépusculaire qui présente la conquête de l'Ouest sous l'angle peu commun de l'isolement et de la folie. Le minimalisme des plans, basé sur l'horizon des plaines, créé un vide où s'inscrivent les personnages superbement écrits. Un voyage dans les ténèbres de l'Ouest. BR Fr
Le labyrinthe du silence / Im Labyrinth des Schweigens (Giulio Ricciarelli, 2014) *
A la fin des années 50 à Francfort, un jeune procureur cherche à traduire en justice d'anciens SS d'Auschwitz (dont Mengele) et réveille un passé refoulé. Le film raconte un moment charnière de la culpabilité et de la mémoire collectives allemandes et c'est très intéressant mais l'absence de toute ambition cinématographique le rabaisse au niveau d'un docudrama. Pédagogique mais pas plus, le produit parfait pour une soirée Thema d'Arte. BR Fr
Lumière ! Le Cinématographe 1895-1905 (Institut Lumière / Thierry Frémaux, 2015) ***
114 films Lumière superbement restaurés composent le programme. Certains sont illustres (La sortie d'usine, L'arrivée du train, L'arroseur, Le repas de bébé...) d'autres méconnus, tournés en France ou ailleurs. Tous signent la naissance du cinéma, documentaire surtout (les meilleurs) ou de fiction pour quelques uns (les plus faibles). Voir la vie qui va il y a 120 ans est magique, les plus petites choses y prennent la carrure de l'épique. BR Fr
Muriel / Muriel's wedding (P.J. Hogan, 1994) ***
Une jeune femme au physique ingrat qui étouffe dans sa famille de losers de la province australienne et qui rêve d'un beau mariage en écoutant Abba découvre l'estime d'elle-même en s'échappant à Sydney avec une copine. Une comédie plus amère que douce, tendre et cruelle, astucieuse transposition de Cendrillon, portée par Toni Collette qui y débutait dans un rôle formidable. Les ruptures de ton risquées fonctionnent à merveille. BR Fr
Listen to me Marlon (Stevan Riley, 2015) ***
A partir de bandes sonores inédites enregistrées par Brando au soir de sa vie, un documentaire où l'acteur se raconte, de l'enfance à la vieillesse, sur des images de photos, d'extraits de film et d'actualités. Plus que de sa carrière, c'est de sa condition mortelle dont il parle, avec ses engagements et ses défaites, ses anges et ses démons. Le portrait fascinant, et vraiment touchant, d'un être humain qui se trouvait être Marlon Brando. BR Ital
Hunger Games : La Révolte - 1ère partie / The Hunger Games : Mockingjay - Part 1 (Francis Lawrence, 2014) ***
Après deux épisodes survivalistes, ce troisième volet de l'excellente trilogie s'accorde une pause pour explorer les doutes de l'héroïne Katniss (Jennifer Lawrence, toujours parfaite) face au poids de ses responsabilités devant le régime totalitaire de Panem. La noirceur et la résonance à l'actualité contemporaine sont étonnantes (et passionnantes) dans un film pour ados de ce genre. Magnifique séquence de la chanson "The hanging tree". BR Allem
Downton Abbey - Saison 6 (Julian Fellowes, 2015) ***
C'est presque la fin de ce feuilleton qui m'aura enchanté pendant 6 ans (l'ultime épisode arrive à Noël). Les histoires croisées de ces maîtres et serviteurs dans leur manoir anglais pourraient continuer ad libitum, j'en reprendrais. L'excellence de l'ensemble (écriture, casting, réalisation) et l'humanité des personnages sont irrésistibles. Comme l'accent so british de Lady Mary (Michelle Dockery). A most wonderful upper class soap. BR UK
Y'aura-t-il de la neige à Noël ? (Sandrine Veysset, 1996) ***
En Provence, les jours à la ferme d'une femme (Dominique Reymond) et de ses sept enfants sous l'emprise de son compagnon (Daniel Duval). Un très beau film de sensibilité toute féminine sur l'amour maternel inconditionnel. Le quotidien de cette petite tribu avec ses jeux, ses réunions et ses travaux des champs est filmé dans une fusion envoûtante de réalisme et de poésie, illuminé par la spontanéité des sept jeunes acteurs non professionnels. BR Fr
Black Sea (Kevin Macdonald, 2014) *
Une douzaine de baroudeurs menés par Jude Law (qui cachetonne en s'essayant à un étrange accent) descend en sous-marin remonter l'or de Staline perdu dans un sous-marin nazi échoué au fond de la Mer Noire. Un film d'action aux situations attendues et aux invraisemblances criantes mais dont le décor et la photo soignés et quelques scènes tendues permettent juste de flotter le temps du visionnage. Avant de sombrer dans l'anonymat. BR Fr
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