6 novembre 2009

Photostories : Some like it cool (1958)

Cette rare photographie de plateau de Some like it hot donne une petite idée de l'ambiance qui pouvait parfois régner sur le tournage du chef-d'œuvre de Billy Wilder.

Nous sommes en 1958 et l'équipe du film s'attaque à la scène qui en deviendra la plus commentée : celle de la séduction sur le bateau d'emprunt. Tony Curtis a passé les décennies qui ont suivi le tournage à raconter les innombrables reprises que la scène nécessita, les dizaines cuisses de poulet qu'il dut ingurgiter et le calvaire qu'était d'embrasser Marilyn Monroe ("Kissing Marilyn was like kissing Hitler"). Dans son récent livre "The making of Some like it hot", il revient sur sa déclaration, niant l'avoir jamais dite et révèle en outre une longue liaison avec la star et peut-être, la paternité de l'enfant qu'elle portait lors du tournage. Ces révélations tardives sont de toute évidence le fruit de l'imagination débridée d'un vieux fanfaron un peu gâteux et prêtent plutôt à sourire qu'à s'étonner.


Dans la photo, Tony est à l'arrière-plan, assis bien droit sur le canapé. Il semble perdu dans ses pensées, lunettes à la main, en train de respirer un bon coup : "Keep cool, Tony, breathe!". Marilyn, elle, est raide allongée sur le pouf, les yeux clos, la bouche entrouverte et les mains sur les seins. En pleine crise d'hyperventilation. Il viennent de passer une demi-journée à tourner la scène du baiser mais rien ne va. Les pleurs succèdent aux nerfs et il faut continuer, encore et encore. Une pause et hop, on repart jusqu'à la prochaine interruption accordée par le réalisateur. En regardant bien la photo, vous remarquerez d'ailleurs Billy, de dos, dans l'angle au fond de la pièce, comme au piquet puni. Mais c'est surtout le technicien à droite qui m'impressionne. Clope au bec, il traverse l'image de droite à gauche, en me regardant d'un air mauvais, prêt à me foutre son poing gauche fermé sur la gueule parce que j'aime tellement Some like it hot, ce film que j'ai vu je ne sais combien de fois alors que pour lui aussi, il est un vrai cauchemar.

J'ai découvert cette photo sur l'excellent blog Crazy for You qui déniche pour vous des images rares et des informations toujours intéressantes sur Marilyn, Madonna et quelques autres passions de sa sympathique rédactrice.

2 commentaires:

  1. Et tu sais ce que Wilder a raconté au sujet de la scène où Marilyn a ce long et premier dialogue avec Curtis en pseudo-milliardaire sur la plage ?

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