L'excellent blog du très sympathique collectionneur californien Scott Fortner, The Marilyn Monroe Collection, nous annonce que Debbie Reynolds est finalement obligée de se séparer par voie d'enchères de sa collection de memorabilia hollywoodienne, sans doute la plus importante au monde en main privées.
Depuis les années 70, Miss Reymolds essayait de trouver acquéreur pour l'ensemble de sa collection de souvenirs de l'histoire du cinéma hollywoodien, qu'elle aurait aimé voir présentée dans son intégralité au public dans un musée ("La plupart des collectionneurs collectionnent pour eux. Elle collectionnait pour le public, pour nous tous..." a récemment dit à la presse Todd Fisher, le fils de l'actrice). Mais aucune institution ni mécène ne s'est montré vraiment intéressé et Debbie a finalement envisagé de créer son propre musée. Les tracas administratifs et financiers ajoutés à un mauvais management ont eu raison du projet : le couperet est tombé. La justice américaine a exigé que Debbie Reynolds, mise en faillite, mette en vente sa collection pour payer ses dettes liées aux tentatives avortées de création de son musée. C'est aux quatre vents que la collection sera donc éparpillée par la maison de ventes Profiles in History les 26 et 27 mai prochains, avec les plus importantes pièces qui s'envoleront sans doute où il y a aujourd'hui le plus d'argent et d'investisseurs pour le juteux business des memorabilias : l'Extrême-Orient.
Hollywood a toujours été plus tourné vers le présent et le futur que vers les vestiges du passé et s'il peut nous sembler étrange en Europe qu'aucun musée (digne de ce nom) consacré à l'histoire du cinéma n'existe à Los Angeles et que Debbie Reynolds ait été ainsi lâchée par les professionnels du cinéma et les investisseurs. C'est comme ça. Debbie Reynolds, à 78 ans, arrête de collectionner et vend sa collection aux enchères : "C'est dommage et c'est triste de n'avoir pas pu réaliser mon rêve" dit-elle laconiquement. Et elle doit en avoir plus gros que ça sur le coeur.
Hollywood a toujours été plus tourné vers le présent et le futur que vers les vestiges du passé et s'il peut nous sembler étrange en Europe qu'aucun musée (digne de ce nom) consacré à l'histoire du cinéma n'existe à Los Angeles et que Debbie Reynolds ait été ainsi lâchée par les professionnels du cinéma et les investisseurs. C'est comme ça. Debbie Reynolds, à 78 ans, arrête de collectionner et vend sa collection aux enchères : "C'est dommage et c'est triste de n'avoir pas pu réaliser mon rêve" dit-elle laconiquement. Et elle doit en avoir plus gros que ça sur le coeur.
De toute la collection, la pièce la plus iconique est évidemment la robe blanche que portait Marilyn Monroe dans la scène de la grille du métro dans "The seven year itch / Sept ans de réflexion" (Billy Wilder, 1955). Cette robe soulevée par le souffle de l'aération du subway new-yorkais n'est-elle pas la pièce de vêtement la plus immédiatement identifiable de toute l'histoire du cinéma (ça dépend de la génération du spectateur me direz-vous et vous aurez raison) ? Mais le temps - plus de 56 ans entre le tournage et aujourd'hui - a fait son boulot et la blancheur immaculée de la robe portée par Marilyn dans les photos et le film s'est transformée en une teinte beigeasse-jaunasse (souillée qui plus est, par des traces verdâtres dues à une conservation défectueuse) qui ne donne plus qu'une vague idée de ce qu'était la merveille créée par Travilla pour la blonde superstar de la Fox.
NB : le commentaire de Céline, en suite de ce post, donne un avis divergeant sur la provenance et l'authenticité de la robe.
Bref, tout ça pour dire que la robe de Marilyn va bientôt partir pour d'autres ailleurs mais nous, nous l'auront toujours avec nous cette robe, dans son sublime mouvement autour du corps de son sublime modèle, tant qu'on pourra se repasser la scène (pas la robe) autant qu'on voudra en DVD, Blu-ray ou ce qui viendra bientôt en conservation de la mémoire du cinéma.
Thanks Scott for the information and the great photos that I couldn't help re-post on Sniff and Puff! :)
En fait il y a avait (comme toujours ) plusieurs robes identiques (afin de ne pas entraver le tournage si la star tachait ou abîmait son costume, ou tout simplement parce qu'elle transpirait. Marilyn pourtant n'en utilisa qu'une seule. après le tournage elle la fourgua à une de ses copines, Roxane Arlen.
RépondreSupprimerEn 1962, Pour se porter chance (et se faire remarquer en "nouvelle Marilyn") Roxane la porte dans "Bachelor Flat" et la déchire complètement en franchissant une clôture!
Donc, soit Debbie s'est faite avoir soir la robe est pleine de cicatrices en plus d'être beigeasse mdr
Celine (La Saga des Etoiles Filantes)
Merci beaucoup pour cete mise au point précise, Céline ! On en apprend toujours sur Marilyn. Quand la robe sera présentée avant les enchères, on devrait pouvoir y voir de plus près, alors.
RépondreSupprimercette robe est plus que mythique ! mais comme tu le dis si bien elle nous appartient parce que le plus beau souvenir c'est de la voir sur Marilyn virevoltant sous les effets de ce souffle d'air.
RépondreSupprimerQuand tu vois en vrai des vêtements que Marilyn a porté il manque toujours sa présence. Et là tu te rends vraiment compte que l'important c'était elle et non la robe. Sans elle les éclats de ces tenues n'est plus là. Alors qu'importe la personne qui aura cette robe parce que Marilyn appartient à chacun de nous.
Mais je voudrais juste dire que c'est une honte que Debbie Reynolds n'est pas pu faire ce musée. Mais en même temps cela ne m'étonne pas.... c'est l'Amérique dans toute sa splendeur !
Et puis je vais encore hurler quand je vais voir les prix de cette vente. Mais bon....
Paradisehunter
C'est vrai, Paradishunter, une fois le corps disparu il ne reste que la relique, mais l'absence du corps rendue encore plus forte par la présence de l'objet dégage quelque chose de l'ordre du sacré, comme une relique justement.
RépondreSupprimerA propos des ennuis de Debbie Reynolds avec son musée, tu dis que c'est l'Amérique dans toute sa splendeur. Mais Marilyn elle-même n'était-elle pas (n'est-t-elle pas toujours d'ailleurs) l'Amérique dans toute sa splendeur, au sens propre de l'expression ? Les choses ne sont pas si tranchées.
L'Amérique dans toute sa splendeur? Il y avait (il y a toujours?) deux voies royales pour accéder à la gloire aux EU. L'une passait par Hoolywood, l'autre par Washington. Le cinéma et la politique. Ces deux voies se sont croisées avec la rencontre au sommet de MM et JFK. Rêve fracassé en 1962 et 1963. Mais rêve pas mort. La synthèse a été faite par Ronald Reagan.
RépondreSupprimerL'analyse vaut ce qu'elle vaut. Mais l'idée me plait bien...