3 février 2010
Films vus par moi(s), février 2010
*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais
City girl (F.W. Murnau, 1929) **
Si l'avant-dernier film de Murnau, un mélodrame rural, est très en-deçà de "Sunrise", il offre des plans splendides, dont une sublime course des amoureux dans les blés. Duncan et Farrell étincellent. DVD
Humpday (Lynn Shelton, 2009) **
Deux potes de fac se retrouvent dix ans après et font le pari de coucher ensemble par défi. Rien de scabreux mais un point de vue sensible et juste sur les insécurités du cœur, du sexe et de l'homme moderne. DVD
Bright star (Jane Campion, 2009) **
Un film contemplatif et pictural qui, en racontant l'histoire d'amour platonique entre Keats et sa lectrice de voisine, dissèque les codes fondamentaux du Romantisme littéraire et cinématographique. DVD
Il canto della vita / Le chant de la vie (Carmine Gallone, 1945) 0
Autour d'un enfant naturel, un mélodrame rural comme l'Italie en a produit à la chaine des années 30 à 50. Aucun intérêt sauf de voir Valli jeune, belle mais assez mauvaise actrice et quelques beaux plans en N&B. DVD
The hurt locker / Démineurs (Kathryn Bigelow, 2008) *
Je ne suis pas convaincu par la forme de ce film trop long qui répète les scènes de déminage, de tir et la névrose du héros en faisant hésiter la caméra. Un thème intéressant plombé par le choix de réalisation. DVD
Cashback (Sean Ellis, 2005) **
Passer de l'adolescence à l'âge adulte : un thème mille fois rabâché mais relevé ici d'une dose de poésie sincère et de bien belles images du temps qui s'arrête. Si l'idée fait long-feu sur la durée, le film est sympathique. DVD
Telstar (Nick Moran, 2008) *
Joe Meek, producteur visionnaire de la pop sixties UK ("Telstar"), a eu un parcours tragique que ce film maladroit éparpille. Mais l'histoire et la BO restent intéressantes, même si O'Neill surjoue son personnage. DVD
Once (John Carney, 2006) 0
A Dublin, un musicien de rue rencontre une jeune tchèque qui le pousse à enregistrer une démo. Le musicos est très énervant et sa musique banale. Quelques moments charmants nagent dans une sauce insignifiante. DVD
This is it (Kenny Ortega, 2009) **
Pas du tout funèbre, ce témoignage énergique sur les répétitions du retour sur scène avorté de Michael Jackson rend un bel et digne hommage à l'entertainer et son équipe. Voir le film n'en reste pas moins étrange. DVD
Valentino, the last emperor (Matt Tyrnauer, 2008) **
La dernière année de la carrière de Valentino avant son retrait du monde de la mode en 2007 : un documentaire espiègle et touchant sur la vie professionnelle mais aussi privée d'un couturier de la vieille école. DVD
Lonesome / Solitude (Paul Fejos, 1928) ***
De cette histoire toute simple d'une femme et d'un homme seuls qui se rencontrent à Coney Island, passent une journée formidable ensemble et se perdent le soir venu, Fejos tire un petit film muet enchanté. Ciné
Après l'amour (Maurice Tourneur, 1948) *
Mélodrame bourgeois de fin de carrière de Tourneur père. Les dialogues fabriqués et le jeu suranné des acteurs (Blanchar, Renant, Pascal) sont relevés par l'histoire, audacieuse : celle d'un double adultère. DVD
Whatever works (Woody Allen, 2009) **
Légère et malicieuse, une "feel-good comedy" qui est une sorte de condensé d'Allen par lui-même. Ce petit film répète ses classiques mais le charme opère et les acteurs semblent s'amuser autant que nous. DVD
The princess and the frog / La princesse et la grenouille (Ron Clements & John Musker, 2009) *
J'attendais beaucoup d'un nouveau Disney en 2D traditionnel mais la part de rêve manque cruellement à ce film visuellement beau qui s'embourbe dans un humour à la cool et un découpage hystérique. Vite oublié. Ciné
Morvern Callar (Lynne Ramsay, 2002) **
L'errance existentielle d'une jeune vendeuse écossaise dont l'ami s'est suicidé en lui laissant le manuscrit d'un premier roman. Morton est splendide dans le rôle d'une endeuillée qui tente de se refaire. DVD
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ha, Démineurs, dommage que tu n'ais pas accroché, je le considère comme un des meilleurs des (dix ou quinze) films que j'ai vus l'année dernière.
RépondreSupprimerPour moi, Bigelow a réussi à mettre en scène la guerre en Irak comme Walsh la guerre en Birmanie en 1944. Y a quelque chose de brut, de cru, de vrai. La caméra qui tremble, je n'ai pas interprété ça comme un maniérisme. C'est comme la lenteur de la scène avec les snipers, c'est sa façon à elle de coller à l'action représentée.
J'ai juste été un peu déçu par la fin (et la phrase d'introduction) qui dénotent un vouloir-dire dispensable.
Je comprends bien ton point de vue. Mais hormis l'aspect technique, c'est l'absence d'un regard plus global sur la guerre qui m'a gêné. Là, on regarde par le petit bout de la lorgnette et, ce qui aurait pu faire un bon film de 90 minutes ou un court-métrage, m'a semblé s'éterniser sans raison. Et j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu tout cela (notamment dans un excellent film britannique sur la Guerre des Balkans, dont je ne me souviens plus le nom).
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