10 novembre 2015

Heroes of mine : Jacqueline


Jacqueline Susann (1918-1974)

Après avoir enfin compris qu'elle ne réussirait pas à percer comme actrice à Broadway ni à Hollywood (mais ayant connu un certain succès dans la pub TV), Jacqueline Susann se dit qu'elle pouvait broder sur ce qu'elle y avait vu et tapa dans le mille et la fortune à 45 ans avec ses quatre romans mélotrashs qui atteignirent la stratosphère des ventes internationales dans les années 60 et 70 : "Every Night, Josephine!" (1963), "Valley of the Dolls" (1966), "The Love Machine" (1969), "Once is not enough" (1973) et deux romans posthumes un peu plus tard, trop tard : "Dolores" (1976) et "Yargo" (1979).


Jackie & Andy

Parce qu'elle mourut tôt, Jacqueline Susann, terrassée en 1974 par le cancer qu'elle avait combattu douze ans. Sa vie fut d'ailleurs, entre la gloire et la tragédie, les dollars et l'alcool, l'extase et la peur, le meilleur de ses propres romans. Elle épousa un petit agent artistique, Irving Mansfield, qui la poussa à la machine à écrire et son succès à elle fut leur triomphe à eux deux. Leur fils unique était autiste. Le journaliste Jack Martin, qui a bien connu le couple Susann-Mansfield à Los Angeles, a pu dire : "Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui ait adoré la célébrité plus qu'eux : ils s'y roulaient comme des cochons dans la merde".


The Susann-Mansfields at home

Je devais avoir une dizaine d'années, j'avais trouvé "The Love Machine" dans la bibliothèque de mes parents et je l'avais lu en cachette, assez honteux des scènes que je sentais bien ne pas m'être destinées. Ca changeait de Jules Verne. Je n'ai jamais oublié le livre, son titre et sa couverture, mais j'avais détourné le regard de Jacqueline Susann jusqu'à ce que je voie récemment l'adaptation filmée de "Once is not enough" (Guy Green, 1975). J'aime sans réserve les mélotrashs hollywodiens et celui-là, comme tous les autres, ne m'a pas déçu.


Avant la gloire : Hollywood Starlet 

Jacqueline Susann est donc réapparue. Je viens de finir son excellente biographie par Barbara Seaman "Lovely Me : The Life of Jacqueline Susann" (1987) et j'ai maintenant presqu'envie de me mettre à ses cinq romans que je ne connais que de titres et de réputation. Ambition, sexe, visons et comprimés. Et le sixième, "The Love Machine", de le relire peut être. Une fois ne suffit pas.


Jacqueline Susann s'habillait en couleurs violentes et son eye liner a défini les Sixties. Son portrait en statue-cube ci-dessous est le plus connu. Elle ressemblait à l'autre Jacqueline. Ses héroïnes utilisées, abusées, fracturées par les hommes annonçaient l'irruption du Féminisme dans la société américaine. Elle faisait de la politique sans le savoir. En Pucci. Quelqu'un de bon goût, décidément.


Sixties Icon. Immortal.

2 commentaires:

  1. Hello
    Je aime Jacqueline Susann , aussi. Je ai lu tous ses livres et vu tous les films adaptés d'eux . Je apprécié votre mémoire de lecture " Valley of the Dolls " et espérons que vous avez du plaisir de découvrir " La Love Machine . " Magnifiques photos que vous avez présentés .

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    1. Bonjour Ken. Vous aimez aussi Jacqueline Susann, avez tout lu et tout vu : je pensais bien que vous étiez un homme de bon goût. J'espère voir bientôt le film "The Love Machine".

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