*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais / NS ne sait
Maman très chère / Mommie Dearest (Frank Perry, 1981) ***
De 1940 à 1977, les épisodes marquants de la vie de Joan Crawford vécus par sa fille adoptive et souffre-douleur, Christina. Outrancière à chaque instant et culte à tous les niveaux, cette biographie féroce de la star la plus complète de Hollywood est, par le jeu vraiment délirant de Faye Dunaway, à la fois une comédie et un film d'horreur dans lesquels se dissimule un propos sérieux sur la maltraitance des enfants, balayé par l'hystérie du camp. BR US
Gaudí (José María Argemí, 1960) 0
La vie de Gaudí, de sa sortie de l'école d'architecture à son accident de tramway. Plus centré sur sa personnalité que ses travaux, un biopic plan-plan comme tout qui ne vaut que par le scénario adapté à la morale franquiste : la transition du mondain à l'ascète et le retrait volontaire des passions féminines - une cocotte et une dévote - sont présentés comme un modèle de sacrifice moral. Pour ses créations, on repassera. YouTube
Spencer (Pablo Larraín, 2021) *
Trois jours d'enfer de la princesse Diana à Sandringham au Noël 1991. Moins pire que son Jackie de 2016, un autre drame des châteaux, entièrement écrit du point de vue de Diana (Kristen Stewart pour une fois m'a semblé moyennement à l'aise avec le rôle), qui y aborde les rives de la psychose. À part deux scènes libératrices à la fin, le réalisateur ne sert que torture et souffrance, beaucoup pour Lady Di et un peu pour le spectateur. Amazon Prime Video
Le brigand bien-aimé / Jesse James (Henry King, 1939) ***
Dans les années 1870, les frères Frank et Jesse James dévalisent sans violence trains et banques avec leur bande mais le risque pèse sur l'épouse de Jesse. Le conflit personnel l'emporte sur l'action dans cet émouvant western intime en Technicolor. Tyrone Power incarne avec un charme ravageur le bandit passé au statut de légende grâce aux romans et aux films, dont celui-ci fut le prototype. Avec Henry Fonda, Nancy Kelly et Randolph Scott. BR FR
Avoir vingt ans / Avere vent'anni (Fernando di Leo, 1978) *
Deux jeunes femmes délurées se retrouvent dans une communauté assez amorphe où elles ne trouvent pas leur plaisir. De l'érotisme Seventies, de la comédie et de l'outrance jusqu'à un final de violence extrême... Un film d'exploitation à la chute volontairement choquante, sans doute pour porter un message - sur le machisme et la désillusion ? - plutôt confus. Les deux actrices sont sexy et charismatiques, c'était dans le job description. BR FR
L'amour de Jeanne Ney / Die Liebe der Jeanne Ney (G.W. Pabst, 1927) ***
Après la Révolution russe, une française et l'assassin de son père tombent amoureux. Un mélodrame de la fin du muet dont le scénario un peu bancal est compensé par la mise en scène inventive de Pabst, qui utilise tous les effets possibles pour créer un rythme haletant, et des scènes tournées dans les rues du Paris d'époque. Le casting est formidable, notamment Fritz Rasp en méchant d'anthologie et Brigitte Helm en jeune aveugle. BR UK
Don't look up (Adam McKay, 2021) ***
Un astronome lambda et son assistante tentent d'alerter la Maison-Blanche qu'une comète géante va détruire la Terre dans six mois. Sur un ton de comédie acerbe, une dénonciation amère de l'attitude révoltante des classes dominantes et de l'aveuglement collectif du monde actuel face aux enjeux universels. Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence excellent dans des rôles à contre-emploi. Un blockbuster d'une intelligence inédite. Netflix
"Avoir vingt ans" attire forcément ma curiosité. Cela sent bon le petit bis provocateur.
RépondreSupprimerPar rapport à "Maman très chère" j'ai été amené à découvrir ce qui est à l'heure actuelle le dernier long-métrage en date de Marina de Van (et ça date de 2013) avec son très touchant, fantastique (dans les deux sens du terme) "Dark Touch" qui traite en filigrane lui aussi de la violence et de la maltraitance faite aux enfants.
Un film d'horreur avec des relents de "Carrie" et "Charlie" (l'adaptation au ciné du roman de Stephen King). Et la gamine dans le film de Marina De Van est vraiment épatante. Tout ce qui traite de la violence faite aux enfants me bouscule pas mal en général.
Je n'arrive pas à regarder les films sur la violence aux enfants mais adore ceux où les enfants sont infernaux (The Bad Seed, par exemple). Mommie Dearest un un cas atypique car le camp empêche de prendre au sérieux le propos, ce qui est le contraire de l'intention de départ quand même...
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