**** chef-d'oeuvre / *** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais
Charade (Stanley Donen, 1963) **
A Paris, une jeune veuve se retrouve harcelée par des malfrats qui cherchent à récupérer un magot planqué par son défunt mari. Sur une histoire légère comme tout entièrement construite sur l'usurpation d'identité et le thème de la confiance, une comédie hitchcockienne aux rebondissements amusants dont le seul prétexte est de mettre en valeur la beauté racée d'Audrey Hepburn, ici à son sommet. Face à elle, Cary Grant assure avec ses vingt-cinq ans de plus qui donnent tout son sel au couple. Deux stars que je n'aime pas, mais là j'avoue... BR FR
Une saison en enfer / Una stagione all'inferno (Nelo Risi, 1971) *
A 19 ans et 35 ans, du temps de Verlaine et de l'Afrique de l'Est, des fragments de la vie d'Arthur Rimbaud. Naviguant artificiellement entre Paris, Aden, Londres et l'Abyssinie, un biopic qui fait l'impasse sur la création pour explorer le lien Rimbaud-Verlaine en même temps que la "famille" africaine et le trafic des armes. Le point de vue est intéressant, Terence Stamp et Jean-Claude Brialy s'en tirent bien mais il manque la dose d'énergie nécessaire. En revanche, les images et compositions sont splendides. BR FR
Le serment de Pamfir / Pamfir (Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, 2022) ***
Dans la campagne d'Ukraine frontalière de la Roumanie, un ancien truand - Oleksandr Yatsentyuk, solide - reprend la contrebande pour payer les travaux de l'église à laquelle son fils à mis le feu. Plus que l'histoire d'une mafia rurale, c'est l'aspect visuel baroque, parfois fantastique, et le sens de la tragédie à l'antique qui fait l'originalité de ce film ukrainien où les forces masculines primitives sont à l'oeuvre dans le décor d'une nature rude et d'une culture de tradition. C'est l'Europe et c'est un autre monde. BR FR
Conclave (Edward Berger, 2024) ***
Un conclave se réunit pour l'élection d'un nouveau pape. D'après le roman de l'accrocheur Robert Harris, un thriller politico-spirituel qui tient en haleine du début à la fin grâce à l'immersion dans les arcanes de ce vote des plus secrets, aux dialogues ciselés pour un casting de haut vol - Ralph Fiennes est incroyable d'intériorité fiévreuse - et à la splendeur des costumes et des décors reconstitués du Vatican. La lourdeur crasse de la péripétie islamiste est la seule déception du scénario captivant. BR FR
Megalopolis (Francis Ford Coppola, 2024) 0
Dans Manhattan devenu une nouvelle Rome, le maire Cicero s'oppose à un architecte visionnaire, Cesar. Je pense que c'est ça parce que je ne suis pas allé plus loins que 30', écoeuré - au sens propre - par la laideur des visuels, l'indigestabilité des références-clichés et du jeu lamentable des acteurs. Voulue ou fortuite, la métaphore sur le Palatin de Trump et des siens m'a semblé le meilleur et le plus visionnaire mais non, c'est pas possible. Coppola n'a régné qu'une décennie, les Seventies. Prime Video
Sous le ciel de Paris (Julien Duvivier, 1951) *
A Paris, vingt-quatre heures de la vie de quelques personnages habitants ou visiteurs de la capitale. La jolie provinciale, l'ouvrier gréviste, les deux gamins, l'étudiant en médecine qui concoure, le sculpteur sociopathe, la vieille aux chats... ils s'ignorent et se croiseront au final dans ce film terriblement daté à la narration fragmentée sur des poncifs en voix off dits par François Périer. Mais tous ces quartiers de Paris dans leur crasse de 1950 et la chouette chanson-titre créée en bord de Seine permettent un voyage dans le temps fascinant. Casting passable. DVD Z2 FR René Chateau
Très joyeux anniversaire à toi Tom. De belles choses et de bons visionnages - )
RépondreSupprimerMerci Jordan !
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