7 mars 2022

Films vus par moi(s): mars 2022

*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais / NS ne sait

Benedetta (Paul Verhoeven, 2021) **
Dans les années 1620 en Toscane, une religieuse qui a des visions christiques entretient une relation lesbienne avec une novice pendant que la peste ravage le pays. Le première heure poussive fait place à une seconde partie palpitante qui croise les thématiques du désir, du pouvoir et de l'appel dans un conflit superbement écrit et mis en scène. Virginie Efira donne à son personnage une assurance magnétique et Charlotte Rampling en impose. BR FR

Le Journal d'Andy Warhol / The Andy Warhol Diaries (prod. Ryan Murphy, 2022) **
Avec des films d'archives, des témoignages de proches, des reconstitutions par silhouettes et de la voix recréée - plutôt bien - de Warhol qui nous fait plonger dans ses pensées, un portrait intime de l'homme plutôt que de l'artiste, au travail à peine évoqué. Centré sur ses amours avec Jed Johnson et Jon Gould et accompagné d'une musique mélancolique à souhait, le documentaire est une longue élégie au personnage à la fois génial, impossible et paumé. Netflix

Les disparus de Saint-Agil (Christian-Jaque, 1938) **
Dans un pensionnat en 1938, trois camarades planifient un départ en Amérique. Le pouvoir de l'imaginaire des enfants - et leur désillusion ou survie dans l'âge adulte - est le beau sujet de ce film dont la place mythique dans le cinéma de l'époque est excessive. Le scénario décousu et la mise en scène assez plate ne s'élèvent pas au niveau du thème. Mais les trois jeunes acteurs, Erich von Stroheim et Armand Bernard sont formidables. BR FR

Le bal des 41 / El baile de los 41 (David Pablos, 2020) 0
En 1901 à Mexico, le gendre du président délaisse sa jeune épousée et entame une liaison avec un homme avec lequel il fréquente un club exclusif de l'élite homosexuelle du pays. Le scandale de "Los 41 maricones" est un étonnant fait divers et aurait pu faire un excellent film mais à force de scènes inutilement étirées, de longs silences qui se veulent éloquents et d'éclairage mordorés, on se prend à n'en avoir rien à foutre. Netflix

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