Je suis toujours un peu ému de découvrir des images inédites de Marilyn Monroe.
Un petit film amateur inédit - très court et muet - récemment vendu à un collectionneur américain montre Marilyn fumant une clope lors d'une party anonyme entre friends. Le film doit dater de 1955, Marilyn ressemblant beaucoup sur ces images aux photos que Feingersh fit d'elle à New-York en mars de cette année-là. C'était il y a presque 55 ans et l'actrice avait 28 ans.
Ce qui me touche dans ces brèves images, ce n'est pas le fait que Marilyn y fume un joint (comme les médias aiment à le répéter en en faisant des gros titres accrocheurs et effarouchés : "Marilyn smokes pot!"). Il s'agit d'ailleurs sans doute d'une simple cigarette de confort social, Marilyn n'ayant jamais été une fumeuse, ni de tabac, ni de marijuana. Elle connaissait bien des addictions, mais pas celle-là. Et puis, on s'en fout.
Non, ce qui me touche dans ces images c'est que Marilyn Monroe, la femme américaine blanche-blonde par excellence, y partage un canapé, épaule contre épaule, avec une femme de toute évidence noire, une "black-american woman", sans inconfort aucun, totalement libre et naturelle. Dans cette Amérique du milieu des années 50, la ségrégation raciale, si elle est déjà en voie de disparition sur la côte Est, est encore bien vivante plus au Sud et surtout, elle reste une scarification sociale dans les mentalités de tous. L'humaine simplicité de Marilyn, au contraire de ce que veulent nous faire croire les commentateurs actuels, n'est pas dans son utilisation désinvolte d'un joint (scandale !) mais bien dans son contact physique assumé avec une femme de couleur.
C'est la Marilyn que j'aime, cette jeune femme aux idées non formatées et qui se jouait bien souvent des convenances en faisant ce qui lui plaisait... parce que c'était comme ça.
1 décembre 2009
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