Superbad (laissez tomber le lamentable titre français : Supergrave) est un petit bijou parmi la cohorte des films sur les puceaux paniqués et qui se révèle être, à la fin, bien plus que cela.
Seth le rondouillard et Evan le timide, inséparables depuis le primaire, terminent leur terminale : après l’été, c’est l’Université. Il y a plein de filles jolies et sympas – avec qui ils s’entendent super bien - dans leur High School mais ils n’ont jamais osé sauter le pas et ils paniquent à l’idée d’arriver puceaux à la fac. Ils se font inviter à une soirée organisée par une de leurs copines pour la fin des cours en promettant d’apporter de l’alcool. N’ayant que 17 ans, ils ne peuvent pas en acheter et convainquent le supernerd Foggel (qui s’est procuré une fausse carte d’identité sous le nom haut en couleurs de McLovin) d’en acheter à leur place. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu dans le supermarché et la nuit de délire qu’ils vont passer tous les trois vaudra bien un dépucelage…
Je n’aurais jamais vu Superbad sans les critiques que j’ai lues sur les sites auxquels je fais d’habitude confiance (NYTimes, Ebert, TimeOut…) et qui, à quelques exceptions près, le placent bien plus haut que le tout venant de ce genre de film. Et aussi parce que le film a été produit par Judd Apatow, celui des excellents Knocked-Up et 40-Year-Old-Virgin.
Si Superbad commence comme tous les American Pie du monde, il prend vite une tournure bien plus intéressante grâce à l’écriture très soignée d’un scénario au rythme parfait qui évite l’écueil de la répétition, aux ruptures de tons qui font l’aller-retour entre la comédie de situation et la comédie dramatique, au charisme de tous ses jeunes acteurs et actrices qui sont des vrais comédiens et non seulement des marionnettes interchangeables, de l’humour des dialogues et des situations – pourtant souvent outranciers – et de la relation étonnante qui lie les deux héros principaux. Greg Mottola signe une réalisation discrète mais très maîtrisée qui fait vraiment cinéma et pas série télé.
Seth et Evan, joués par les formidables Jonah Hill et Michael Cera, forment une paire de potes liés par une amitié quasi amoureuse qui date de l’enfance et qui se retrouvent dans un sentiment commun d’inadéquation : pour Seth, à cause de son physique et pour Evan, à cause de sa timidité maladive. Par une idée ingénieuse du scénario, leur copain Fogell compense son physique ingrat et son isolement de nerd par une irresponsabilité qui lui fait franchir toutes les barrières et c’est lui qui devient, en quelque sorte, leur modèle. La rencontre et les aventures de Fogell-McLovin avec deux flics sous influence (les inénarrables Seth Rogen – qui a aussi écrit le scénario - et Bill Hader) permet d’ouvrir une piste narrative parallèle qui évite au film de sombrer dans la redite de situations identiques. On rit beaucoup, les dialogues et répliques – surtout ceux de Seth, comme tirés à la mitraillette et évidement truffés de mot à 4 lettres – sont excellents et la fin du film est d’une justesse qui m’a laissé décontenancé, avec un sourire aux lèvres et une boule dans la gorge, comme dans les meilleures romantic comedies.
Film sur la tentation et l’initiation, sur la peur du passage à l’âge adulte et sur la résistance des amitiés d’enfance, sur le doute et l’audace, Superbad est une excellente découverte, qui confirme le talent de l’équipe de Judd Apatow. Une comédie enthousiasmante doublée d’un beau film dans lequel sans doute, bien des spectateurs peuvent se retrouver. Inutile de dire qu’il vole à des miles au-dessus du tout-venant des films d’ados testostéronés. Pour ma part, j’ai adoré.
Seth le rondouillard et Evan le timide, inséparables depuis le primaire, terminent leur terminale : après l’été, c’est l’Université. Il y a plein de filles jolies et sympas – avec qui ils s’entendent super bien - dans leur High School mais ils n’ont jamais osé sauter le pas et ils paniquent à l’idée d’arriver puceaux à la fac. Ils se font inviter à une soirée organisée par une de leurs copines pour la fin des cours en promettant d’apporter de l’alcool. N’ayant que 17 ans, ils ne peuvent pas en acheter et convainquent le supernerd Foggel (qui s’est procuré une fausse carte d’identité sous le nom haut en couleurs de McLovin) d’en acheter à leur place. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu dans le supermarché et la nuit de délire qu’ils vont passer tous les trois vaudra bien un dépucelage…
Je n’aurais jamais vu Superbad sans les critiques que j’ai lues sur les sites auxquels je fais d’habitude confiance (NYTimes, Ebert, TimeOut…) et qui, à quelques exceptions près, le placent bien plus haut que le tout venant de ce genre de film. Et aussi parce que le film a été produit par Judd Apatow, celui des excellents Knocked-Up et 40-Year-Old-Virgin.
Si Superbad commence comme tous les American Pie du monde, il prend vite une tournure bien plus intéressante grâce à l’écriture très soignée d’un scénario au rythme parfait qui évite l’écueil de la répétition, aux ruptures de tons qui font l’aller-retour entre la comédie de situation et la comédie dramatique, au charisme de tous ses jeunes acteurs et actrices qui sont des vrais comédiens et non seulement des marionnettes interchangeables, de l’humour des dialogues et des situations – pourtant souvent outranciers – et de la relation étonnante qui lie les deux héros principaux. Greg Mottola signe une réalisation discrète mais très maîtrisée qui fait vraiment cinéma et pas série télé.
Seth et Evan, joués par les formidables Jonah Hill et Michael Cera, forment une paire de potes liés par une amitié quasi amoureuse qui date de l’enfance et qui se retrouvent dans un sentiment commun d’inadéquation : pour Seth, à cause de son physique et pour Evan, à cause de sa timidité maladive. Par une idée ingénieuse du scénario, leur copain Fogell compense son physique ingrat et son isolement de nerd par une irresponsabilité qui lui fait franchir toutes les barrières et c’est lui qui devient, en quelque sorte, leur modèle. La rencontre et les aventures de Fogell-McLovin avec deux flics sous influence (les inénarrables Seth Rogen – qui a aussi écrit le scénario - et Bill Hader) permet d’ouvrir une piste narrative parallèle qui évite au film de sombrer dans la redite de situations identiques. On rit beaucoup, les dialogues et répliques – surtout ceux de Seth, comme tirés à la mitraillette et évidement truffés de mot à 4 lettres – sont excellents et la fin du film est d’une justesse qui m’a laissé décontenancé, avec un sourire aux lèvres et une boule dans la gorge, comme dans les meilleures romantic comedies.
Film sur la tentation et l’initiation, sur la peur du passage à l’âge adulte et sur la résistance des amitiés d’enfance, sur le doute et l’audace, Superbad est une excellente découverte, qui confirme le talent de l’équipe de Judd Apatow. Une comédie enthousiasmante doublée d’un beau film dans lequel sans doute, bien des spectateurs peuvent se retrouver. Inutile de dire qu’il vole à des miles au-dessus du tout-venant des films d’ados testostéronés. Pour ma part, j’ai adoré.
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