Une prof d'histoire de Lisbonne emmène sa fille de 8 ans dans une croisière méditerranéenne sur un paquebot pour lui faire découvrir les civilisations anciennes. Elles font escale à Marseille, Naples, Athènes, Istanbul, Le Caire et visitent le Vieux Port, Pompeï, l'Acropole, Sainte Sophie, les Pyramides... La mère raconte à sa fille, qui pose plein de questions, l'histoire de l'Occident et de l'Orient, des juifs, des chrétiens et des musulmans. Sur le bateau, trois belles femmes mystérieuses discutent à la table du Capitaine américain (John Malkovich), chacune dans leur langue natale mais elles se comprennent : Catherine Deneuve (français), Stefania Sandrelli (italien) et Irène Papas (grec). Elles parlent de la culture classique, du monde contemporain, de l'avenir probable de la civilisation occidentale. Elles sympathisent avec la prof d'histoire et sa petite fille. Des terroristes ont placé des bombes à bord...
Très beau et très simple à la fois, littéraire mais parfaitement accessible, Un Film Parlé prend son temps, entre travelogue méditerranéen et causerie philosophique, pour poser les questions essentielles sur le choc des civilisations. Deneuve, Sandrelli et Papas sont les allégories de trois cultures qui pourraient bientôt s'éteindre. Le film est rythmé par des plans lanscinants de l'étrave du paquebot qui fend les flots de la Méditerranée. Excellence de la direction d'acteur, entre naturel et artifice. La fin, très rapide, est assez choquante. On comprend alors qu'Un Film Parlé est la réponse de Manoel de Oliveira au 11 Septembre et à la poudrière qui a suivi.
Certains pourront trouver le film lent et bavard, pour ma part, je l'ai trouvé mélancolique et d'une terrible acuité.
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